« Entre les deux » : l’humoriste Panayotis Pascot se livre sur sa dépression et sa quête de sens dans un spectacle touchant et audacieux

Théâtre Fontaine, Bobino, Olympia, tournée en France, en Belgique, en Suisse et au Canada. Le nouveau spectacle de Panayotis Pascot « Entre les deux » est déjà une vraie réussite.

Deux ans après le succès de Presque, Panayotis Pascot remonte sur les planches avec son nouveau spectacle Entre les deux. Jusqu’en octobre 2026, l’humoriste va conquérir la capitale, la France et même le monde, avec ce one-man-show introspectif et profondément émouvant. Dans son précédent spectacle, le jeune homme, révélé dans Le Petit Journal et Quotidien sur Canal+, se cherchait. Il racontait ses déboires amoureux, son enfance chaotique, sa relation compliquée avec son père ou encore ses nombreuses insomnies.

Depuis, le comédien a vieilli, a traversé une dépression, et il ne s’est pas véritablement trouvé. À seulement 26 ans, il évoque avec beaucoup de sagesse la dure réalité, parfois, de la vie. Il commence alors son spectacle avec un postulat peu réjouissant : « La vie, c’est pas ouf. »

Sorti de l’enfance, mais pas encore père, Panayotis Pascot raconte cet « entre-deux » difficile et cette quête de sens que beaucoup de jeunes trentenaires peuvent vivre. Il s’interroge sur cette nouvelle phase de l’humanité et sur la façon de lui donner du sens : « Il y a encore quelques décennies, on avait des enfants assez jeune, aujourd’hui, on a une phase de dix-quinze ans où l’on n’est plus enfant, mais pas encore parent, j’ai l’impression que lorsqu’on devient parent, cette quête de sens est reléguée au second plan. »

L’humoriste est tourmenté par cette nouvelle vie d’adulte. L’insouciance et l’émerveillement des premières années lui manquent terriblement, même s’il évoque le décalage qu’il avait avec ses frères et sœurs et sa précoce maturité : « Ils détestaient le méchant du film Ratatouille parce qu’il était persuadé qu’un rat cuisinait dans la toque de son commis alors que moi, je disais que c’était un bon patron de restaurant, j’avais peur du contrôle sanitaire et on s’embrouillait pour ça », confie-t-il.

Ses fans les plus fidèles avaient déjà remarqué les fragilités du comédien dans son premier spectacle et dans son livre La prochaine fois que tu mordras la poussière, véritable phénomène de la rentrée littéraire 2023, écoulé à plus de 350 000 exemplaires. Et pour cause, Panayotis Pascot n’a pas un capital génétique très simple : « Dans ma famille, il y a deux catégories, il y a ceux qui ont réussi leur tentative de suicide et ceux qui l’ont loupé et qui ont aujourd’hui une calvitie. » Le suicide est très présent et ce n’est pas un tabou. Mais il est évident que cette situation est lourde à porter.

Sans filtre, il confie alors, dans son one-man-show, qu’il consulte trois spécialistes, notamment des psychologues pour parler de ses problèmes. Dans un humour décapant, le jeune homme raconte ses séances, où il invente de faux rêves pour importuner sa « psy » qu’il déteste depuis le jour où elle lui a demandé d’écrire « un poème à son cœur ». Les thèmes abordés sont difficiles, mais le spectacle est percutant, drôlissime et parfois tendre.

Spectacle Entre les deux de Panayotis Pascot au théâtre Fontaine, à Paris, jusqu’au 22 mars 2025 (complet), à Bobino en mai (complet) et en septembre, à l’Olympia en janvier 2026 et en tournée en France, en Suisse et en Belgique de mars 2025 à octobre 2026.