Mona, Rosalie et Mégan : l’humour au féminin brille aux Olivier

Aucun humoriste n’a fait de razzia sur des prix dimanche au 26^e Gala Les Olivier, lors d’une soirée qui a fait de nombreux gagnants et gagnantes. Korine Côté a assuré rondement sa première animation, et trois des Olivier les plus convoités ont été remis à Mona de Grenoble, Rosalie Vaillancourt et Mégan Brouillard.

Mona de Grenoble a été la première à être surprise de remporter en fin de soirée l’Olivier de l’année, décerné par un vote du public. Visiblement émue, la drag queen et humoriste – alter ego d’Alexandre Aussant – est montée sur scène sans avoir vraiment préparé de discours.

Je vais vomir. Je n’ai pas de remerciements. La nomination, pour moi, c’était déjà un prix, parce que ça fait quatre secondes que je fais de l’humour. Et j’étais nommée aux côtés de légendes que j’admirais avant même de me lancer en stand-up, a-t-elle expliqué.

Celle qui avait été couronnée découverte de l’année l’an dernier a remercié chaudement son public. Une chance je vous ai, mes sacrements; vous m’avez sortie de la rue! a-t-elle lancé avec son ironie typique.

Quelques minutes plus tôt, Rosalie Vaillancourt avis mis la main sur l’Olivier du spectacle d’humour de l’année pour sa deuxième proposition solo, MILF, dans lequel elle aborde son nouveau rôle de mère de famille sans pour autant abandonner l’humour cru qui a fait sa marque.

C’est une année qui a été tellement intense, et je demande quand même beaucoup de sacrifices à mon chum, à ma famille… Donc, là, je me dis : « O.K., ça ne servait pas à rien », a-t-elle expliqué sur le tapis rouge après sa victoire, ajoutant : J’étais émotive, parce que j’ai gagné aussi en pensant à toutes les personnes qui sont derrière moi depuis un an.

Une première récolte pour Mégan Brouillard et Guillaume Pineault

Plusieurs artistes ont remporté leur premier Olivier dimanche soir, dont Mégan Brouillard et Guillaume Pineault. La première a été couronnée découverte de l’année en début de gala, devant David Beaucage, Liliane Blanco-Binette, Rachelle Élie et Sam Vigneault.

Avec un autre trophée remporté plus tôt dimanche au Gala de l’industrie – Texte de l’année dans une capsule ou un sketch web pour son numéro Mission menstruations à la soirée Mammouth –, l’humoriste de 25 ans est ainsi repartie avec deux Olivier.

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Guillaume Pineault, de 15 ans l’aîné de Mégan Brouillard, en était également à sa première victoire aux Olivier, remportant le prix du Texte de l’année/spectacle d’humour pour Vulnérable. La récompense revêt d’autant plus de signification qu’il affirme avoir pris un certain risque en se livrant corps et âme dans son second spectacle solo.

Les rodages du spectacle allaient bien à Montréal, mais j’avais peur de faire une tournée en région et que les gens se disent : « On s’en fout de ton anxiété », a-t-il expliqué sur le tapis rouge. Mais au contraire, j’ai eu tellement de beaux témoignages de gars qui sont venus me voir en me disant : « Merci; moi aussi, je vis des affaires, et ce n’est pas facile d’en parler ».

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Un quintuplé pour Charles Beauchesne

Charles Beauchesne a remporté pour une cinquième année consécutive l’Olivier du balado humoristique scripté de l’année pour son balado Les pires moments de l’histoire. L’humoriste et passionné d’histoire a affirmé sur le tapis rouge qu’il lui restait encore du matériel pour trois nouvelles saisons.

Moi, j’arrête à la saison 10, soit après 50 épisodes. C’est décidé depuis la deuxième saison, a-t-il expliqué. C’est un processus mégadrainant dans mon année, mais ça vaut la peine à toutes les fois. C’est le plus beau processus qui existe.

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Jay Laliberté a également renoué avec sa victoire de l’an dernier en mettant la main sur l’Olivier du balado humoristique sans script de l’année pour Le podcast des personnages, dans lequel il invite différentes personnalités à improviser en personnage pendant une heure.

Radio-Canada s’est également illustré dimanche avec la troisième et ultime saison de C’est comme ça que je t’aime. Après avoir mis la main sur l’Olivier du texte de l’année dans une série télé humoristique au Gala de l’industrie, la série de François Létourneau a doublé la mise en remportant celui de la série de fiction humoristique de l’année.

Magique Mike : une comédie musicale inspirée de Mike Ward

Reprenant le flambeau de Cathy Gauthier et d’Ève Côté à l’animation, Korine Côté a semblé parfaitement à l’aise pour sa première animation des Olivier. Avec son numéro d’ouverture plein d’autodérision, elle a donné le ton pour une soirée dans la légèreté qui ne s’est jamais éternisée.

Parmi les divers numéros présentés entre les remises de prix, quelques-uns se sont distingués, comme c’est le cas de la parodie de Mike Ward sous écoute, réinventée en comédie musicale (danseuses et Claude Bégin, torse nu, à l’appui!).

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Points bonis, également, au sketch qui a mis en vedette trois des interprètes de la série Vestiaires, lesquels ont tous en commun un handicap physique. Charlie Rousseau, Marie-Christine Ricignuolo et Michel Cordey ont eux aussi misé sur l’autodérision en montant sur scène pour présenter l’Olivier de l’émission télé humoristique de l’année, remis aux Grands bien-cuits ComediHa! (saison 3).

Le trio a fait mine d’échapper au sol la carte avec le nom du gagnant… et aucun des présentateurs ne savait comment la ramasser, laissant planer un juteux moment de silence, avant que Korine Côté ne vienne à leur rescousse. Un sketch humoristique assumé qui a pris la forme d’un antidote aux malaises.

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Parmi les autres lauréats de la soirée, soulignons Pierre Hébert (Numéro de l’année), Marthe Laverdière (Spectacle d’humour/Meilleur vendeur de l’année), ainsi que Simon Duchesne et Tyler Rourke (Olivier de la capsule ou du sketch humoristique de l’année pour L’histoire de Jésus, imaginé pour l’émission La journée [est encore jeune]).